Egaré le long d’une digue, bâtie par moi, n’évitant pas l’incarcération derrière les barreaux du système infernal des nombres par quoi, dans la nuit absolue, tout disparaît, la collaboration française faisant rationnellement son possible pour faire inexister mes résistances de l’intérieur, les chantages collectifs à l’envoûtement, à l’effrayante nullité, à la mort et aux plus odieux mensonges sur le reste de vie présumée dans les corps, égaré, je bâtis mon art sur l’art d’en devenir un, de corps, poétiquement, par-delà l’extermination programmée des existences ; on ne tue plus les corps en France : on les nie. La mort a remplacé la vie dans les entrailles françaises. A partir de cette démolition, j’avance les preuves de ma survie, je défais l’obscurité des seuls symptômes parfaits : l’infini est le nombre premier.