Après la mort de dieu annoncée par Zarathoustra, le mot société commence à apparaître constamment dans le vocabulaire courant tandis que son double dégradé reste encore dans le noir : la société dans son spectacle, dans les fibres de son spectacle, spectacle qui devient peu à peu la société toute entière et auxquels répondent comme autant de mini théâtres de la cruauté les artistes, les criminels et autres anarchistes couronnés pour faire œuvre totale contre les « envoûtements » et les suppôts que la société génère pour dominer les âmes. Sade préfigura avec haute précision cette ère d’interchangeabilité des corps ou les maîtres se partagent la possession absolue des âmes à travers le droit d’usufruit des corps. La société est un crime contre le corps, et cela commence dans la production même du corps. Le corps social, résultat d’un crime, fait son spectacle en reproduisant des images de corps, de corps d’échange, c’est à dire de monnaie vivante.