Ce qui se passe et que personne ne dit, c’est que les révolutionnaires, en France, ne sont pas aussi morts qu’on le croit, ils continuent de dicter leurs lois à l’envers de l’histoire contemporaine, à l’envers de la vie politique apparente de ce pays et demeurent la chance cachée, en réserve, de son histoire future. Gare aux événements qui dans l’ombre se préparent, contre-modèles parfaits de la société qui nous attend, qui est déjà là, celle où tout le monde est heureux d’être mis à muer, sinon à mort. Celle où la mise à prix de la parole coûte de plus en plus chère. Ce qu’il faut opposer à cette logique du pire, c’est la composition de forces visant à faire usage de nos propres chaînes pour s’en débarrasser à partir d’un état d’émotions violemment implacable, se conduire en maître, faire preuve d’autorité et être aux avants postes du changement – discipline et raison – logique et mouvement vers la joie – et ne plus avoir peur de ce que nous pensons puisque c’est maintenant seulement que je peux l’affirmer haut et fort : au lieu de la défaite, de la chute, de l’échec, trouver ma place, ma ligne d’horizon, le nouvel amour, l’élévation, la petite musique, le bleu du ciel, putain…