Le meilleur des mondes


Une fois le corps en sécurité, vos problèmes n'étaient pas vraiment réglés. Il y avait la terrible possibilité que la recherche des informations soit si épuisante que l'épuisement lui-même devienne une information. La saturation était un danger réel, moins évident qu'un obus, moins direct qu'une chute de 1000 mètres, ça ne vous tuait pas, peut-être, ça ne vous écrasait pas, mais ça pouvait tordre vos antennes et vous faire tomber sur le cul. Les niveaux de l'information étaient les niveaux de la terreur; une fois dehors cela ne rentre plus, on ne les fait pas disparaître d'un clin d'oeil, on ne peut pas repasser le film à l'envers, le faire sortir de sa conscience. Combien de ces niveaux vouliez-vous vraiment traverser en baissant la tête, quel palier vouliez-vous atteindre avant d'être hors-circuit et de renvoyer des messages sans les ouvrir?
M.Herr_Putain de mort